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Ombres Chinoises

23 août 2013

Dans la maison d'expat's à Shenyang + installation d'un chauffe-eau

Je ne peux pas m'empêcher de vous mettre un lien concernant les travaux effectués dans la maison d'ancien-ne-s expat's à Shenyang. Je trouve cet article à mourir de rire et tellement représentatif de la Chine !

http://famille.moal.perso.sfr.fr/shenyang-news/Blog/Entrees/2012/3/12_Les_as_du_bricolage.html

 

La lecture de ce post nous a rappelé l'installation d'un nouveau chauffe-eau dans notre appartement de l'ancienne université (université de l'est du Heilongjiang).

Un jour, nous sommes revenu-e-s chez nous, il y avait bien un nouveau chauffe-eau mais... dans le salon. L'ancien était toujours en place, apparemment quelque chose avait dû empêché les ouvriers de continuer leur travail. Nous n'avions plus qu'à attendre qu'ils reviennent...

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Euh oui, notre salle de bain avait été laissée un peu sale et la baignoire était cassée suite à ce premier passage des ouvriers !

Quelques jours plus tard (en attendant nous nous faisions de petites toilettes de chat), nous avons eu la joie de constater que le chauffe-eau avait enfin été installé... et que les ouvriers avaient laissé quelques traces dans notre "chez-nous" : des traces de pas dans tout l'appartement mais aussi :

100_8979  Par terre dans la salle de bain, près du lavabo et sur la chaise

Et il y avait juste comme un petit problème...

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"Mei wenti !" (Pas de problème)... Pour plagier les expat's de Shenyang.
 Une multi-prises que l'on pose sur le chauffe-eau et tout va bien... "Mais il faudait peut-être la protéger ?" faisons-nous comprendre aux ouvriers... Oh ben alors, un sac platique et le tour est joué !

Nous y avons ajouté quelques autres sacs plastiques mais je n'étais pas très rassurée en me douchant. Comme m'a fait remarqué Jérôme, les ouvriers ne doivent même pas avoir de douche chez eux (ou dans les préfas dans lesquels ils sont logés) : comment leur en vouloir ?

Eh oui... c'est aussi cela la Chine.

 

 

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23 août 2013

Après les pieds bandés, les seins bandés ?

Ah les confidences d'étudiantes... ou comment plonger au coeur de la société chinoise.

Voici en substance une "anecdote" d'une de mes étudiantes qui m'a été transmise par une autre professeure.

 

Lorsque cette étudiante avait 13 ans, elle commençait à avoir des seins et sa mère ne trouvait pas cela normal. Pour éviter "qu'ils poussent", la maman versait de l'eau chaude dessus tous les soirs. Elle les lui a ensuite bandés et ce n'est qu'en arrivant à l'université qu'elle a pu les libérer de leur bandage... car ce n'est qu'à l'université qu'on peut commencer à devenir adulte, à devenir femme.

23 août 2013

Quand j'étais petite, je croyais que les bébés venaient des poubelles

Le semestre dernier, lors d'un jeu en classe, j'ai eu la surprise de découvrir un papier sur lequel était inscrit "Quand j'étais petite, je croyais que les bébés venaient des poubelles." J'ai tout d'abord cru à une plaisanterie de la part de l'étudiante mais elle m'a confirmé ce propos. Une autre étudiante a alors ajouté "Moi, je croyais qu'ils venaient des toilettes !"


"Hum, attendez, expliquez-moi..." ai-je osé, l'air interloqué. (Je précise qu'aucun garçon n'était présent à ce cours, ce qui a facilité la discussion.)

Voici en substance ce qui m'a été conté :

Un matin, cette étudiante, qui était alors une petite fille (9-10 ans) vivant à la campagne, est allée se promener. En rentrant le midi, elle a constaté la présence d'un bébé, sa petite soeur, dans la maison. Elle a alors demandé à sa mère d'où venait ce bébé et sa maman lui a répondu "De là" en désignant la poubelle !

AC : "Mais tu ne savais pas que ta maman était enceinte ? "

E : "Non."

AC : "Tu n'avais pas vu que ta maman avait un gros ventre ?"

E : "Si, et j'ai bien vu qu'il était plus petit après, il y avait quelque chose de bizarre mais je n'ai rien demandé."

Les étudiantes ont à ce moment-là devancé mes questions pour me repréciser que la sexualité reste un tabou en Chine et qu'on ne sait pas vraiment comment expliquer aux enfants d'où viennent les bébés. La maman de cette étudiante avait jugé sa fille trop jeune pour lui dire la vérité et était sûrement gênée d'aborder ce sujet.

Tout de même, ai-je pensé, elle aurait pu éviter de dire que son bébé venait de la poubelle ! Vive l'estime pour son enfant !

Je me suis permise de parler de ma propre expérience avec les étudiantes : je ne sais plus vraiment quand j'ai appris d'où venaient les bébés mais il me semble que j'étais assez jeune (je me souviens très bien d'un livre pour enfants expliquant ce phénomène). J'avais 7 ans et demi quand ma toute petite soeur est née, j'avais suivi avec attention la grossesse de ma maman, j'avais caressé son ventre, parlé au bébé etc.

"Waaah" dirent admirativement les étudiantes. Elles continuèrent de m'en apprendre plus sur la situation en Chine. Cet enseignement n'est dispensé que quand les jeunes ont environ 18 ans, "mais ce n'est pas très bien expliqué" ajoutèrent certaines.

"Moi, j'ai une copine qui a 20 ans et qui ne comprend toujours pas d'où viennent les bébés." dit une autre en riant. Imaginez ma tête...

Je vous passe tous les détails de la discussion. Nous avons en somme parlé de l'importance de l'éducation à la sexualité pour pouvoir être responsable. Les étudiantes me rejoignaient sur ce point en soulignant que la Chine était encore trop traditionnelle et que c'est pour cela que certaines rêvaient d'aller étudier en France.

 

Une étudiante (très ouverte) de notre ancienne université nous avait déjà questionné-e-s, Jérôme et moi, sur l'éducation sexuelle en France et c'était la première à nous avoir appris que ce cours intervenait très tard au lycée. Dans son cas, c'était une option et la professeure avait tellement peur d'en parler qu'elle laissait tout simplement les élèves lire leur livre. Et bien sûr, les garçons cherchent réponses à leurs questions dans les films pornos.

Quand même... j'étais loin de me douter qu'on pouvait dire à son enfant que le bébé venait des poubelles... ou encore des toilettes !

Je vous assure, c'est passionnant d'être prof en Chine !

10 mai 2013

Riposte contre China Post

Bonsoir !

Ma maman, trop gentille, voulait nous faire plaisir dernièrement. Elle nous a donc envoyé un colis contenant :

 

-          deux paquets de crêpes

-          une boîte de crêpes dentelle

-          une boite de barre d'amande

-          neuf tablettes de chocolat, à cuire et à manger

-          une boite de germes de blé

-          une boite de sélégerme

-          un sachet de lentilles vertes

-          un sachet de polenta aux ceps

-          un sachet de soupe aux lentilles (vertes et corail)

-          un sachet d'émincé de Kamut potager

-          un sachet de son de blé

-          un pot de caramel au beurre salé

-          un sachet de bonbons au caramel au beurre salé

-          une boite d'œufs de Pâques

-          deux cloches de Pâques

-          deux lapins de Pâques

 

Voici ce que nous avons reçu… merci la poste chinoise ! Sur 26 produits, il n’en restait plus que 12 ! Le colis se serait-il déchiré à force d’avoir été malmené (non, je ne dis pas que les Chinois-e-s manquent de délicatesse…) ou aurait-il été visité par des douaniers affamés ? Quoiqu’il en soit, j’étais « verte »… Je tentais de ne pas être en colère mais j’étais très triste pour ma mère qui s’était donnée du mal (et avait payé) pour nous combler. J’ai d’ailleurs atténué la nouvelle auprès d’elle pour ne point l’attrister.

 

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Tout est intact ? ... NON ! Le paquet de "Sélégerme" était à demi vide et la tablette "Meunier" légèrement entaméé : il manquait une barre de chocolat... et non pas une substance illicite comme les douaniers l'avaient peut-être cru. ;-)

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Un conseil : n’envoyez et ne vous faites rien envoyer de précieux (au sens sentimental comme au sens financier du terme)…

C'était le 2e conseil du blog !

Anne-Cécile
(Message posté par Jérôme)

7 décembre 2012

La vaginite, spécialité de Harbin !

Sur ce blog, je pensais créer une rubrique "Conseils aux personnes programmant de séjourner à Harbin", et bien je crois que j'ai trouvé mon premier sujet... et pas n'importe lequel :
 
Mesdames, pensez absolument à emporter, dans votre trousse à pharmacie, des médicaments pour votre soin intime.
 
 "S'expatrier", cela peut aussi signifier faire face à des maladies jusque-là jamais rencontrées dans notre existence personnelle et quelque peu embarrassantes. C'est ce qui m'est arrivé dernièrement, à 2 reprises ! La première fois, j'ai souffert "en silence" avant de décider d'en parler à quelqu'un-e qui sache trouver une solution à mon tracas. Mais à qui s'adresser... connaissant la discrétion des Chinois-e-s ? C'est finalement Alice (étudiante de Jérôme) qui a été l'heureuse élue. Je l'aurais imaginée gênée, point du tout ! Elle m'a répondu très naturellement : "Je sais ce que tu as, toutes les filles ont ça à Harbin, c'est à cause du froid !". Elle a pianoté sur le dictionnaire de son téléphone et m'a montré le mot "V A G I N I T E"... Ni une, ni deux, nous partions à la pharmacie où Alice a une fois de plus excellé en terme d'interprétariat. D'ordinaire, je refuse de prendre des médicaments chinois ; ce jour-là, j'ai accepté, et c'est passé. Un mois plus tard, même scénario mais cette fois-ci plus douloureux. Par bonheur, j'avais entre temps trouvé à qui emprunter une crème française (!) apaisante ; cela m'a sauvée, je n'ai donc pas eu de médecin chinois à consulter.
Telle n'est pas la chance de toutes. Je vous livre le témoignage, illustré, d'une autre française ayant été obligée de surmonter sa crainte de l'hôpital en Chine.
"Une histoire à se faire passer avant de décider de franchir ou non le seuil d'un hôpital chinois......pour vous mesdames.
Il était une fois la Chine, un pays riche d'une culture ancestrale. Une culture qui soigne tous les maux essentiellement par l'eau et les poires. Non que je ne crois pas aux vertues de la médecine traditionnelle mais que je me permette de la remettre quelque peu en question quand à partir de 00H, vous vous mettez a compter une dynastie pour chaque heure parce que votre "petite madame" (nous l'appellerons ainsi), vous démange affreusement!
Arrivée a la dynastie Qing, vous vous dites qu'il faudrait peut-être agir. Une étudiante sous le bras, vous hélez un taxi qui n'arrivera jamais, juste le temps de ne plus pouvoir sortir un portable de votre poche parce qu'une douce vague de froid vous tétanise!
Arrivée enfin au fameux endroit ou l'on espère trouver la délivrance de la médecine moderne, vous passerez par la cour des miracles, ferez un crochet par les toilettes que vous aurez trouvé grâce à l'odeur et arriverez enfin au département gynécologie ou seules les petites coiffes version années 50 des infirmières pourront vous faire deviner que l'on est dans un hôpital!Et allez hop, les femmes d'un côté, les hommes de l'autre.
La Chine, ce n'est pas seulement regarder ou l'on met les pieds quand on entre dans un restaurant pour éviter de les mettre dans un squelette de poisson, c'est aussi enfiler les tongs du patient précédent, demander pour quelle raison et s'entendre répondre que c'est parce que le sol est sale, quoi de plus normal dans un hôpital?
L'avis médical privé et le respect de l'intimité, pour quoi faire? On se sent tellement plus femme à entendre ses congénères, vous raconter le dur cap de la ménopause ou le combat de faire un enfant....C'est sans doute pour cela aussi que patients ou médecins mélangés, vous pouvez comtempler le spectacle du corps humain de l'extérieur au plus profond de vous même et de celui des autres, cela efface sans doute le sentiment de solitude....
Halte là donc, à celles qui conservent leur pudeur....et leur dignité. Mais parler de dignité n'est rien comparé à la notion de santé, passer à la chaîne sur des tables où vous posez juste un petit papier, attention, la taille du fessier est donc là aussi conditionnéeClignement d'oil. Les lumières pour osculter ne permettraient même pas à une personne agée de lire le journal. Vous pourrez toujours leur demander de mettre des gants, le temps que vous tentiez une approche du style : "Pourriez-vous au moins vous laver les mains?", on vous écartera les jambes et vous aurez un frottis en règles alors que vous étiez venue pour des douleurs plutôt externes.
N'oubliez bien évidemment pas votre bourse, parce qu'elle sera le seul poids que l'on vous allégera à ce moment-là, 400 yuans plus tard et aucun médicament donné, je rentrais chez moi......
Mais quand on aime la recherche, l'étude des civilisations précédentes, on s'emplit de motivations.....j'y retourne cet après-midi!
(...)
(Photos prises furtivement)
L'hôpital le plus reputé de Harbin......leurs salles d'attente, leur sols, leurs toilettes, les 15 boîtes de médicaments que je viens de ramener chez moi..........un autre univers!"

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20 novembre 2012

Traduction à la chinoise

Bonsoir !

Jérôme et moi avons depuis longtemps constaté que nombre de nos étudiants sont incapables de rédiger ou recopier des phrases sans inverser les lettres d'un mot, écrire une lettre à la place d'une autre, oublier une syllabe etc. Ainsi "des amis" devient "des avis", "vous achetez" devient "vous achez"... C'est certainement en lien avec la différence qui existe entre le système d'écriture français et le leur... mais nous ne pouvons nous empêcher de penser qu'il s'agit aussi d'un grand manque de rigueur. Les professeur-e-s font le même genre d'erreurs... et on les retrouve également dans des traductions plus ou moins sérieuses...

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Titre d'un livre vu à la grande librairie des langues étrangères de Pékin. Les traductions de certains livres faisaient peur... il y a du boulot dans la traduction en Chine... A bon entendeur !

 

 

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Un panneau dans une auberge de jeunesse de Pékin.

 

;-)

Anne-Cécile

11 novembre 2012

A la recherche de la vérité perdue...

Message à une de nos collègues à propos d'un e-mail dans lequel cette dernière évoquait le fait qu'elle était triste ainsi que mécontente qu'on ne lui accorde plus notre confiance et qu'Anne-Cécile lui ait fait perdre la face.

Bonsoir ***,

 

je te réponds à partir de la boîte e-mail de Jérôme car j'ai trop de soucis avec "gmail" en ce moment. Nous avons tout de même pu ouvrir ton e-mail pour le lire.

 

Voici notre version des faits :

 

Le mardi 30 octobre 2012, Anne-Cécile et toi êtes allé-e-s dans le bureau du directeur adjoint du département des langues. Vous y avez croisé **** qui a expliqué à Anne-Cécile que ** lui donnerait un papier à signer. En sortant du bureau, tu as dit à Anne-Cécile que, selon le nouveau règlement, nous (Anne-Cécile et Jérôme) ne nous occuperions plus des examens finaux écrits. Tu as également informé Anne-Cécile que ces papiers ne changeraient rien à votre façon de procéder pendant le cours de 2e année.

Anne-Cécile a prévenu Jérôme qui était très agacé. Jérôme est allé demander des précisions à ** en 404, cette dernière a répondu à Jérôme que "ce n'était rien et qu'elle ne savait pas de quoi il s'agissait." Jérôme lui a alors dit : "Tu es la responsable du département de français de cet institut et tu ne sais pas ce qui est écrit dans ce contrat en langue française ?!".

Jérôme est retourné dans la salle 416, il t'a demandé quels étaient ces papiers et tu as répondu "Je ne sais pas, c'est le directeur qui a décidé".

 

Plus tard, Anne-Cécile et Jérôme ont lu ce fameux "avis" avec difficulté pour raison d'un grand nombre d'erreurs (mauvaises constructions syntaxiques, mauvais choix d'articles, erreurs de pluriel, expressions inadaptées au contexte etc.) Il allait de soi que nous ne pouvions pas signer un pareil document... le sens de certaines phrases nous était abscons, cela pouvait "tout et ne rien dire". Anne-Cécile a alors pris la décision de corriger le contrat (la forme et non le sens) et de le rédiger de nouveau.

Pourquoi un tel acte ?

- En tant que professeure de français, c'est une déformation professionnelle que de vouloir "corriger" ne serait-ce qu'un minimum... En Serbie, Anne-Cécile corrigeait déjà régulièrement les courriers et autres papiers administratifs de l'école-association où elle enseignait. Par ailleurs, la maman d'Anne-Cécile est elle-même correctrice de certains cours du Centre National d'Education à Distance (le C.N.E.D.). Dur, dur de résister à la tentation...

- ... d'autant plus qu'Anne-Cécile aurait tout simplement eu honte de se contenter de signer cet avis comme si elle n'en avait pas vu les maladresses. Et si ce document venait un jour à atterrir dans les mains d'un "spécialiste" (un inspecteur), jugerait-il le niveau de la professeure française à partir de cet avis ?

- Cette correction avait bien évidemment pour objectif d'éviter toute confusion quant aux phrases hermétiques à la première lecture.

Anne-Cécile, aidée de temps à autre de Jérôme et d'autres Français-e-s, a pris le temps d'étudier le texte afin d'écrire une nouvelle version se rapprochant au maximum du texte original. Elle se devait également d'avoir recours à un langage plus "officiel".

 

Le mardi 6 novembre 2012, Anne-Cécile t'a en effet soutenu qu'elle ne signerait pas "L'avis sur l'arrangement des cours français et des affaires concernées" pour les raisons évoquées ci-dessus. En te faisant part des erreurs que comportait le document, elle n'avait aucunement l'intention de te faire perdre la face (une notion qui existe à peine dans la culture française et européenne plus généralement) ; elle voulait tout simplement te faire prendre conscience qu'elle acceptait de coopérer selon les volontés de l'institut et que c'est dans ce but qu'elle était en train de rédiger l' "Avis de modification du déroulement des cours de français et autres points relatifs à l'enseignement de cette langue"... afin d'être sûre de ce qu'elle signait !

Elle t'a alors rappelé que, selon le nouveau règlement, la gestion de l'enseignement devrait changer... ce à quoi tu as répondu que tu ne connaissais pas le contenu du document puisque tu ne l'avais pas lu. Anne-Cécile, qui avait vu que tu avais apposé ta signature sur l'avis, t'a affirmé que tu avais signé le règlement. Tu lui as répondu que non et que quelqu'un d'autre avait peut-être signé à ta place. Anne-Cécile était atterrée par une telle remarque, tu acceptais que quelqu'un signe un papier officiel pour toi ? Un papier que tu n'avais pas lu, de surcroît ? Anne-Cécile a en effet jugé cette acceptation lâche de ta part et elle te l'a dit... Elle a une fois de plus oublié de se plier aux jeux de face chinois. Serait-ce un tort de sa part ?

 

Lorsqu'elle t'avait mentionné l'aspect bringuebalant de la traduction de "l'avis", elle ignorait qui en était l'auteure. Ta grammaire étant d'ordinaire rigoureuse, elle n'imaginait pas que tu écrives "des sujets orals". A vrai dire, ceci était sans importance, le but n'étant pas de rejeter la faute sur quelqu'une.

 

Quelques minutes plus tard, toujours le 6 novembre 2012, Anne-Cécile a effectivement signalé au directeur adjoint qu'elle et Jérôme avaient bien l'intention de signer le règlement mais qu'il lui fallait du temps pour le réécrire. C'est "le règlement corrigé" auquel elle se référait. Sinon, pourquoi se serait-elle donné du mal pour corriger cet avis ? Jamais Anne-Cécile t'aurait tenu un propos, puis le contraire au directeur adjoint... Anne-Cécile déteste les mensonges !

 

Le 9 novembre 2012, Anne-Cécile et Jérôme ont rendu la version originale (corrigée) du règlement  ainsi que cinq nouvelles versions réécrites. ** a affirmé ne pas être responsable de certaines erreurs car il s'agissait de la partie (celle concernant le principe de fonctionnement des cours en binôme) que tu aurais traduite, nous a-t-elle dit. Surpris, nous lui avons répondu que tu nous avais assuré ne pas avoir lu et signé ce document et ainsi ne pas être avertie de son contenu. ** nous a soutenu le contraire.

En classe, Anne-Cécile a confié à ** qu'elle regrettait que tu lui aies menti. C'est qu'elle croyait **. Cette dernière semblait gênée et a alors dit à Anne-Cécile qu'elle avait signé l'avis la première, qu'elle l'avait déposé dans le bureau et que c'était peut-être **** qui l'avait signé pour toi... Puis elle a pris son téléphone et a envoyé un message (j'ignore qui en était le ou la destinataire).

 

Nous comprenons (surtout Jérôme) que tu ne sois que vacataire au sein de cet établissment et que tu te plies à certaines demandes et exigences de l'institut. Mais cette affaire semble être un véritable panier de crabes... nous en venons donc à douter de ton honnêteté (face à tant de contradictions venant de toi) alors que nous t'apprécions réellement.

Jusqu'à quel point peut-on trahir ses valeurs humaines pour gagner de l'argent ? A chacun-e de décider pour soi-même et de l'assumer bien sûr. Faire des compromis, c'est effectivement normal. "Être un travailleur ou une travailleuse esclave, c'est une autre affaire"... Le travail est important car il assure une rentrée d'argent pour pouvoir vivre... mais peut-on toujours accepter qu'il soit aliénant (surtout dans l'enseignement) ?

Peut-être as-tu lu "Le Capital", de Karl Marx puisque ce grand homme semble au programme en licence en Chine, peut-être pourras-tu appuyer ton argumentation sur ses théories socio-économiques pour m'expliquer ta position ?

 

En espérant pouvoir coopérer en harmonie ne serait-ce que le temps des cours, pour le bien-être et la progression des étudiant-e-s... si sympathiques.

 

Anne-Cécile... partisane de la vérité.

 

** : une collègue chinoise avec qui nous travaillons depuis fin août, la relation entre elle et nous est très tendue...

*** : une autre collègue chinoise avec qui nous entretenions de bonnes relations jusqu'à présent.

**** : un professeur chinois d'anglais, supposé jouer le médiateur mais bien entendu encarté au PCC. Parvient-il à être impartial ? Nous vous laissons faire vos hypothèses...

Phrase en italique : en réalité, je ne savais plus qui croire...

 

Anne-Cécile... en direct de Dongfang Xueyuan. ;-) A bientôt pour de nouvelles aventures !

11 novembre 2012

Nouveau règlement à l'intention des professeur-e-s française-s

Voici un règlement qui a été spécialement rédigé pour nous... Quels veinards nous faisons !

Document traduit en français par l'une de nos collègues chinoises... ou les deux ?

Il y est spécifié que nous ne devons plus enseigner la grammaire, le vocabulaire et les textes du manuel (cf un album photos) mais simplement faire des exercices concernant les leçons dispensées par les professeures chinoises. Pourquoi ? Etant donné que nous enseignons en langue française, nous n'allons pas assez vite à leur goût. Mieux vaut parler en chinois pour aller plus vite...

Nous apprenons également que nous ne nous occuperons plus de l'examen écrit final. Peut-être est-ce dû au fait qu'au premier semestre nous avions refusé de donner des informations au étudiant-e-s concernant l'examen (ex : un exercice à trous sur l'imparfait).

Anne-Cécile n'a pas pu résister à la tentation de corriger ce document...

 

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Anne-Cécile et Jérôme

31 octobre 2012

Comment reconnaître un étudiant du PCC ?

Mercredi 24 octobre : examen terminal des étudiant-e-s de 4e année. Certain-e-s planchent, d'autres scrutent leur montre en attendant de pouvoir sortir et rendre copie blanche. Un étudiant de la classe de Jérôme était très inspiré... pour faire passer le temps.

 

100_9802(* Les premières phrases, en français, sont recopiées du texte de compréhension écrite.)

Ne vous en faites surtout pas pour lui, il aura tout de même son diplôme (d'une grande valeur, n'est-ce pas ^^)... d'autant plus que c'est le "chef" des "activités culturelles" du département des langues de l'université. Nous avons par ailleurs bien eu la confirmation qu'il faisait partie du PCC.

Anne-Cécile

 

 

13 octobre 2012

Women's Rights Without Frontiers :Forced Abortion Is Not A Choice

J'ai reçu par hasard un e-mail traitant des avortements forcés en Chine. Certaines de nos étudiantes nous avaient déjà évoqué ce sujet au mois de juin car elles avaient entendu parler de l'avortement d'un bébé de 7 mois. J'ai pu en apprendre un peu plus via ce site :

http://womensrightswithoutfrontiers.org/index.php?nav=end-gendercide-and-forced-abortion

C'est très "américain" comme site Web : images et textes choc. Âmes sensibles, s'abstenir de lire les témoignages. J'en ai lu un et j'ai failli vomir...

En Chine, pour être enceinte il faudrait un "permis de grossesse". Est-ce la même chose dans toutes les provinces ? Il faudra que je me penche sur ce point.

J'en profite pour mentionner un livre (que je n'ai jamais lu malheureusement... honte sur moi...) :
 "Une Chine sans femmes ?" d'Isabelle Attané* (Edition Perrin, 2005)

Présentation de l'éditeur : Il y a aujourd'hui 600 millions de Chinoises, 10 % de la population du globe. Cette masse colossale n'atteint pourtant pas la moitié du nombre des Chinois, une situation inédite dans les pays industriels et la mesure de l'un des problèmes les plus inquiétants pour la Chine du XXIe siècle. Depuis la mort de Mao en 1976, le vœu d'une Chine égalitaire, l'espoir que les femmes puissent enfin " soutenir leur moitié de ciel ", n'est plus. Les réformes de ses successeurs font l'effet d'une tornade, ébranlant les maigres acquis des décennies passées. Les vieilles structures collectives sont démantelées, l'égalitarisme entame une lente agonie. Entre jeunes et vieux, entre villes et campagnes, entre provinces, les inégalités n'en finissent pas de se creuser. La femme chinoise figure au nombre des laissés-pour-compte dans la société post-maoïste. Et elle y a perdu à plus d'un titre : à l'école, au travail, dans sa relation avec les hommes, dans son intimité profonde de mère... C'est l'histoire de ce recul sans précédent qu'Isabelle Attané raconte et explique, après trois ans d'investigations.

Cf. sommaire : http://www.editions-perrin.com/_docs/9782262018511.pdf

* Isabelle Attané est démographe et sinologue, chargée de recherches à l'Institut national des études démographiques.

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